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Tout commence dans un misérable bidonville de Cleveland. Jesse Owens vient d’avoir 9 ans et y emménage. Les étapes de sa vie privée sont vite franchies : une entrée à l’université de l’Ohio, un enfant hors mariage (en 1932, c’est encore toute une histoire…) avec sa fiancée, puis un mariage quelques années plus tard.
Le contexte familial posé, le film nous embarque dans la carrière sportive d’Owens et ses inextricables implications politiques.
Tout d’abord, elle émerge dans un contexte international chargé, avec l’Allemagne nazie organisatrice des Jeux olympiques de 1936. Comment se positionner ? Faut-il boycotter ce rendez-vous si déterminant pour la carrière d’un athlète ? Par ailleurs, Owens, en tant qu’AfroAméricain, est victime comme toute la communauté noire de racisme dans son propre pays dont il porte néanmoins les couleurs.
Tout le film de Stephen Hopkins est tendu vers le choc entre ces deux enjeux. Chacune des parties tente de le rallier à sa cause : Jeremiah Mahoney (William Hurt), président d’un syndicat d’athlètes, milite pour le boycott des JO tandis qu’Avery Brundage (Jeremy Irons), grand industriel d’un cynisme achevé, considère qu’en sport il n’y a pas de politique qui tienne. Il ira jusqu’à négocier les termes d’une participation américaine avec Goebbels…
Il était nécessaire qu’un film aborde la vie d’Owens et la triste ironie qu’elle contient : qu’il ait réussi à rendre publiquement caduque les
idéaux nazis de supériorité aryenne en remportant quatre médailles d’or tout en représentant un pays qui en la matière n’était pas vraiment en position de donner des leçons…
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